Quatrième Réunion de Haut Niveau de l’Assemblée Générale des Nations Unies : préventions et contrôles des maladies non transmissibles, promotion de la santé mentale et du bien-être
En septembre 2025, la Quatrième Réunion de Haut Niveau de l’Assemblée Générale des Nations Unies s’imposera comme un moment crucial pour redéfinir les stratégies globales de lutte contre les maladies non transmissibles (MNT). Au cœur du siège des Nations Unies à New York, dirigeants mondiaux, experts en santé publique, représentants d’organisations internationales comme l’OMS, l’UNICEF et Médecins Sans Frontières se réuniront pour tracer une nouvelle trajectoire ambitieuse et réalisable pour la prévention et le contrôle des MNT ainsi que pour la promotion de la santé mentale et du bien-être. Alors que l’échéance de 2030 approche, les progrès stagnent face à l’ampleur du défi. Sous-investissements, disparités d’accès, et complexité des déterminants sociaux appellent à une mobilisation renouvelée et multisectorielle. Ce rendez-vous international entend impulser un cadre d’actions intégrées, fondé sur des droits humains et un engagement renforcé pour une santé universelle et équitable. L’Alliance mondiale contre les maladies non transmissibles et la Fédération mondiale pour la santé mentale apporteront leurs expertises pour nourrir ce dialogue décisif.
Les enjeux mondiaux des maladies non transmissibles et de la santé mentale à l’aube de 2030
Les maladies non transmissibles, regroupant notamment les affections cardiovasculaires, le diabète, les cancers et les maladies respiratoires chroniques, restent responsables de plus de 70 % des décès dans le monde. Pourtant, malgré leur impact massif, elles continuent d’être sous-estimées dans l’agenda sanitaire international. À mi-chemin de la décennie, les objectifs des Nations Unies, notamment le SDG 3.4 visant à réduire la mortalité prématurée d’un tiers, sont loin d’être atteints. Cette situation trouve ses racines dans une insuffisance flagrante des investissements dans les services de santé dédiés et une large inégalité d’accès aux soins adaptés.
La prévention des MNT requiert une analyse rigoureuse des facteurs de risque sociaux, économiques, environnementaux et commerciaux. Parmi eux figurent le tabagisme, la mauvaise alimentation, la sédentarité, et la pollution – mais aussi des inégalités structurelles qui limitent l’accès à des environnements sains. Par exemple, dans certaines zones urbaines défavorisées, les habitants n’ont souvent pas accès à une alimentation équilibrée ou à des infrastructures pour l’activité physique, ce qui aggrave leur vulnérabilité.
La santé mentale, souvent négligée, est une composante indissociable du bien-être global. Les troubles tels que la dépression et l’anxiété augmentent en prévalence, amplifiés par les bouleversements socio-économiques et environnementaux récents. Cette réalité oblige à considérer conjointement les troubles mentaux et les MNT dans une approche holistique. D’ailleurs, l’Organisation Panaméricaine de la Santé et l’OMS s’accordent à souligner que la santé mentale ne doit plus être traitée comme un simple segment de la santé publique, mais plutôt comme un moteur essentiel du développement durable.
| Principales maladies non transmissibles | Facteurs de risque associés | Impact sur la santé mondiale |
|---|---|---|
| Cardiopathies | Tabagisme, hypertension, alimentation déséquilibrée, sédentarité | 31% des décès mondiaux |
| Diabète | Sédentarité, obésité, alimentation sucrée | Plus de 400 millions de personnes affectées |
| Cancers | Pollution, tabagisme, rayonnement UV, alimentation | 9.6 millions de décès annuels |
| Maladies respiratoires chroniques | Pollution atmosphérique, tabagisme | Plus de 3 millions de décès chaque année |
Conscient de ces défis, la Quatrième Réunion de Haut Niveau invite tous les pays membres à renforcer la collaboration intersectorielle et à forger des engagements solides pour inverser cette tendance alarmante. Seule une action concertée à l’échelle mondiale et locale permettra d’orienter les politiques vers une meilleure prévention et un contrôle effectif.

Cadre politique et engagements affichés à l’Assemblée Générale des Nations Unies
En septembre 2025, les chefs d’État et de gouvernement réunis au siège de l’Assemblée Générale des Nations Unies devront adopter une déclaration politique ambitieuse. Celle-ci visera à donner un nouvel élan aux efforts mondiaux de prévention et de contrôle des MNT et à promouvoir la santé mentale et le bien-être. Cette déclaration, fruit d’un dialogue approfondi entre décideurs, institutions comme l’OMS, la Croix-Rouge et des organisations telles que Santé Publique France et l’Institut Pasteur, s’appuiera sur des bases solides.
Une déclaration fondée sur les droits humains et les preuves scientifiques
Pour être efficace, la déclaration politique doit reposer sur des preuves scientifiques robustes tout en intégrant la perspective des droits humains. Elle reconnaît que la lutte contre les MNT et pour la santé mentale n’est pas seulement médicale, mais aussi sociale et économique. Cela implique de protéger les populations vulnérables, d’assurer un accès équitable aux soins et aux traitements, et de s’attaquer aux déterminants fondamentaux qui génèrent des inégalités.
Les priorités stratégiques formulées guideront les actions gouvernementales à travers :
- Le renforcement des systèmes de santé, pour garantir des services accessibles, inclusifs et de qualité.
- La mobilisation de financements durables répondant aux besoins spécifiques des MNT et de la santé mentale.
- L’adoption de mesures visant à réduire les facteurs de risque tels que la malbouffe, le tabac, et la pollution.
- Le développement de partenariats multisectoriels impliquant la société civile, le secteur privé, et la communauté scientifique.
Engagements concrets au service de l’action et de la responsabilité
L’expérience des réunions précédentes montre l’importance d’engagements précis et mesurables. Cette année, la déclaration attendue vise à fixer des cibles claires à atteindre avant 2030, tout en assurant un mécanisme transparent de suivi. Par exemple :
- Réduction de 25 % du tabagisme dans les populations les plus exposées.
- Augmentation d’au moins 30 % de la couverture des soins pour les personnes atteintes de troubles mentaux.
- Renforcement des programmes d’activité physique dans les écoles et les milieux de travail.
- Intégration systématique de la santé mentale dans les stratégies nationales de santé publique.
| Domaines d’engagement | Objectifs précis à 2030 | Acteurs clés impliqués |
|---|---|---|
| Systèmes de santé | Services intégrés, équitables et résilients | OMS, Gouvernements, Croix-Rouge |
| Financement durable | Allocation accrue des ressources aux MNT et santé mentale | UNICEF, Banques de développement, ONG |
| Réduction des risques | Mesures anti-tabac, nutrition et environnement sain | Organisations gouvernementales, sociétés civiles |
| Collaboration multisectorielle | Partenariats stratégiques au niveau global et local | Alliance mondiale contre les MNT, Fédération mondiale pour la santé mentale |
Ces engagements porteront la promesse d’une coordination renforcée entre les nations et les organismes spécialisés, au bénéfice d’une population mondiale de plus en plus touchée par ces problématiques de santé complexes.
Stratégies innovantes pour accélérer la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles
Face aux défis persistants, des stratégies novatrices sont désormais essentielles pour modifier substantiellement la trajectoire mondiale des MNT. L’appui de la science, des données épidémiologiques en temps réel et des progrès technologiques permet d’élargir le champ d’action des politiques publiques. Par exemple, l’utilisation d’outils numériques pour la surveillance, l’éducation et l’auto-prise en charge des patients bouleverse les paradigmes traditionnels.
Application des technologies digitales dans la lutte contre les MNT
Des plateformes mobiles d’information adaptées aux différents publics facilitent l’adoption de comportements sains. Elles permettent aussi l’identification précoce des risques grâce à des questionnaires, le suivi personnalisé des traitements et la participation active des patients à leur santé. Des programmes de télémédecine, en collaboration avec des ONG comme Médecins Sans Frontières, améliorent l’accès aux soins dans des contextes éloignés ou défavorisés.
Intégration d’approches multisectorielles coordonnées
Au-delà du secteur de la santé, la maîtrise des MNT nécessite l’implication des politiques agricoles, éducatives, environnementales et économiques. Par exemple, un programme conjoint entre l’Institut Pasteur et Santé Publique France s’est focalisé sur la réduction des facteurs environnementaux aggravant les maladies respiratoires, en ciblant la pollution atmosphérique dans des zones urbaines particulièrement touchées.
- Promotion de régimes alimentaires sains via des campagnes nationales.
- Encouragement à l’activité physique par l’aménagement d’espaces publics.
- Politiques de taxation sur les produits nocifs (tabac, alcool, aliments ultra-transformés).
- Formation approfondie des professionnels de santé aux spécificités des MNT.
| Innovations stratégiques | Exemple de mise en œuvre | Partenaires clés |
|---|---|---|
| Télémédecine pour zones rurales | Plateformes numériques gérées par Médecins Sans Frontières | Médecins Sans Frontières, gouvernements locaux |
| Campagnes éducatives via réseaux sociaux | Programmes de sensibilisation coordonnés par OMS et UNICEF | OMS, UNICEF, médias |
| Taxation ciblée | Mesures sur tabac et aliments sucrés dans plusieurs pays | Organismes gouvernementaux, Société civile |
| Formation et recherche | Collaboration Institut Pasteur et universités | Institut Pasteur, universités, centres de recherche |
Ces pistes ouvrent un horizon prometteur, démontrant que la prévention et la gestion des MNT peuvent s’appuyer sur l’innovation pour mieux répondre aux besoins spécifiques des populations à travers le monde.
Mobilisation de la société civile et des acteurs globaux pour renforcer la santé mentale et le bien-être
L’Alliance mondiale contre les maladies non transmissibles et la Fédération mondiale pour la santé mentale jouent un rôle crucial dans le plaidoyer et la mobilisation communautaire. Leurs actions permettent de promouvoir l’inclusion, de combattre les stigmates, et de favoriser un dialogue constructif autour des enjeux de santé mentale. La participation active des citoyens, surtout des personnes vivant avec des conditions de santé, est désormais reconnue comme un levier puissant d’amélioration des systèmes de soins.
Implication citoyenne et actions communautaires concrètes
Des initiatives locales soutenues par l’OMS, l’UNICEF et la Croix-Rouge favorisent le développement de réseaux de soutien psychologique dans les quartiers sensibles ou en situation d’urgence. Ces dispositifs offrent un accompagnement accessible et adapté, contribuant à restaurer le bien-être individuel et collectif.
- Ateliers d’éducation à la santé mentale dans les écoles et lieux de travail.
- Plateformes digitales de soutien et d’écoute pour les populations isolées.
- Campagnes de sensibilisation ciblées afin de réduire les discriminations liées aux troubles psychiques.
- Renforcement des formations aux premiers secours psychologiques pour les bénévoles.
En parallèle, les grandes organisations humanitaires intensifient leurs efforts pour intégrer la santé mentale dans leurs programmes d’aide. Par exemple, Médecins Sans Frontières a développé des modules spécifiques pour accompagner les réfugiés confrontés à des traumatismes majeurs, en coordination avec l’Organisation Panaméricaine de la Santé.
| Initiatives communautaires pour la santé mentale | Objectifs visés | Organisations impliquées |
|---|---|---|
| Réseaux de soutien psychologique | Amélioration de l’accessibilité à l’aide psychologique | Croix-Rouge, OMS, ONG locales |
| Plateformes d’écoute digitale | Lutte contre l’isolement social | Fédération mondiale pour la santé mentale, UNICEF |
| Campagnes anti-stigmatisation | Promotion de la compréhension et de l’inclusion | Alliance mondiale contre les MNT, médias |
| Formations aux premiers secours psychologiques | Renforcement des capacités locales | Médecins Sans Frontières, associations bénévoles |
Perspectives futures et rôle des organisations internationales dans la mise en œuvre des initiatives
La Quatrième Réunion de Haut Niveau marque le point de départ d’une intensification de la coopération mondiale. Les organisations internationales, à commencer par l’OMS, continueront à jouer un rôle moteur pour coordonner les actions, diffuser les bonnes pratiques et assurer un suivi rigoureux des progrès réalisés. Leur collaboration avec les gouvernements, la société civile et le secteur privé devra se renforcer pour relever les défis persistants liés aux MNT et à la santé mentale.
Coordination et soutien technique des organismes onusiens et partenaires stratégiques
L’OMS demeure au cœur de cette dynamique, offrant un appui technique basé sur les données épidémiologiques actualisées et sur des recommandations validées par des experts mondiaux. L’Organisation Panaméricaine de la Santé, quant à elle, se concentre sur des approches adaptées aux contextes régionaux, favorisant le partage d’expériences entre pays.
Les ONG telles que Médecins Sans Frontières et la Croix-Rouge renforcent leur collaboration pour déployer des interventions de terrain plus efficaces. L’UNICEF joue un rôle essentiel dans la promotion de la santé mentale dès le plus jeune âge, intégrant des programmes éducatifs pour favoriser la résilience chez les enfants et les adolescents.
L’adoption d’une approche intégrée et durable
- Cohésion entre politiques de santé, développement social et environnemental.
- Promotion d’un financement innovant combinant fonds publics et privés.
- Mécanismes de transparence pour assurer la responsabilité des acteurs.
- Renforcement du rôle des communautés dans la co-construction des programmes de santé.
| Organisation | Rôle clé | Domaines d’intervention |
|---|---|---|
| OMS | Coordination mondiale, élaboration de directives | Surveillance épidémiologique, politiques sanitaires |
| UNICEF | Promotion de la santé mentale infantile | Programmes éducatifs, soutien psychologique |
| Médecins Sans Frontières | Interventions en situation d’urgence | Soins aux populations vulnérables, formations |
| Croix-Rouge | Soutien humanitaire et psychosocial | Accompagnement de terrain, réseaux communautaires |
Cette synergie d’acteurs et l’engagement renouvelé au niveau de l’Assemblée Générale garantissent une dynamique positive indispensable pour bâtir des systèmes de santé résilients et équitables, capables de répondre aux besoins croissants des populations face aux maladies non transmissibles et aux problématiques de santé mentale.

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