Ballon d’Or : Le Maroc critique le PSG et France Football pour Achraf Hakimi

Le classement du Ballon d’Or 2025 a suscité une onde de choc au Maroc, où la sixième place attribuée à Achraf Hakimi est perçue comme une véritable injustice. Malgré une saison splendide avec le Paris Saint-Germain et des performances exceptionnelles sous le maillot de l’Équipe du Maroc, le défenseur droit n’a pas réussi à grimper plus haut dans un palmarès dominé par son coéquipier Ousmane Dembélé. Cette situation a créé un malaise profond, pointant du doigt non seulement la stratégie du PSG lors de la campagne médiatique, mais aussi les critères et la gestion du trophée organisé par France Football. Retour sur une polémique qui illustre les tensions dans le football mondial entre reconnaissance des talents, politique des clubs et influences médiatiques.

Les performances éclatantes d’Achraf Hakimi au cœur des attentes du Ballon d’Or 2025

Le plafond de verre imposé aux joueurs évoluant dans des positions défensives est devenu un sujet de débat récurrent, et Achraf Hakimi en est l’incarnation parfaite en cette année 2025. Auteur d’une saison brillante avec le Paris Saint-Germain en Ligue 1 et sur la scène européenne, Hakimi a compilé des statistiques impressionnantes : 11 buts et 16 passes décisives sur 55 matchs toutes compétitions confondues, un total remarquable pour un défenseur. Sa capacité à influencer les matches clés, que ce soit en quart, en demi-finale ou en finale, a été unanimement saluée.

Pourtant, malgré cette régularité et son impact offensif indéniable, Hakimi a dû se contenter de la sixième place du Ballon d’Or, loin derrière ses coéquipiers Ousmane Dembélé, sacré vainqueur, et Lamine Yamal, deuxième du classement. Cette situation heurte de nombreux observateurs marocains qui considèrent que sa place aurait dû être bien plus élevée.

Les arguments en faveur d’Achraf Hakimi

• Polyvalence et régularité : Hakimi allie rigueur défensive et puissance offensive, un équilibre rare qui redéfinit la fonction du latéral droit moderne.
• Décisivité dans les grands rendez-vous : Ses buts en phases finales de compétitions majeures témoignent de son sang-froid et de son engagement.
• Impact sur l’équipe du Maroc : En tant que capitaine des Lions de l’Atlas, il a porté son équipe à un niveau supérieur, incarnant un symbole national fort.

Ce palmarès personnel renforce la crédibilité de sa candidature pour le Ballon d’Or, d’autant que le poste qu’il occupe est traditionnellement moins valorisé dans l’attribution de distinctions footballistiques majeures.

Les tensions entre le PSG et Achraf Hakimi : un frein à sa reconnaissance au Ballon d’Or

Les déclarations publiques d’Achraf Hakimi au sujet de ses ambitions de remporter le Ballon d’Or ont été sources de controverses au sein du Paris Saint-Germain. Le joueur de 26 ans avait exprimé son souhait de figurer en bonne place dans cette course prestigieuse, notamment dans une interview accordée à Canal+. Il y soulignait la rareté des latéraux dans la compétition, tout en affirmant que sa saison était, selon lui, la meilleure de sa carrière.

Ce type de franchise, bien qu’honorable, n’a pas été du goût de certains dans l’environnement parisien, où le soutien était clairement orienté vers Ousmane Dembélé. Cette préférence aurait créé des frictions dans le vestiaire, ainsi qu’avec la direction du club, qui a activement fait campagne pour son joueur français.

Conséquences sur l’image et le soutien d’Hakimi

• Refroidissement des relations avec le club : Malgré son professionnalisme, Hakimi a vu ses ambitions personnelles mal acceptées, ce qui a pu entacher son image au sein du PSG.
• Une bataille pour la médiatisation : Le poids médiatique accordé à Dembélé a éclipsé les exploits d’Hakimi, amoindrissant ses chances d’une meilleure reconnaissance dans le vote.
• Répartition des voix : La stratégie du PSG pour éviter de disperser les suffrages a pu pénaliser Hakimi, qui avait pourtant des arguments solides.

Plus qu’une simple compétition, la bataille du Ballon d’Or s’est transformée en un jeu de pouvoir où l’influence des clubs et des médias joue un rôle clé. Hakimi, victime collatérale de ces enjeux, a ainsi payé le prix d’un choix stratégique doublé de tensions internes.

Le Maroc dénonce une injustice flagrante dans le classement du Ballon d’Or

Au Maroc, la décision du jury du Ballon d’Or a été accueillie avec une grande déception, voire une colère manifeste. Le média L’Opinion a publié un article accusateur intitulé « Hakimi ignoré, l’injustice dorée du football mondial », qui déplore le manque de reconnaissance pour le latéral marocain. On y souligne notamment :

• Une reconnaissance insuffisante des postes défensifs : Le défenseur, malgré ses performances éclatantes, reste sous-évalué face aux attaquants.
• Des biais géographiques et culturels : Sa naissance en Espagne et ses origines africaines et arabes ont été avancées comme des obstacles implicites dans les votes.
• Les polémiques extrasportives : Certaines affaires liées au joueur ont été instrumentalisées pour entacher son image au moment crucial.

Le Maroc, fier de son ambassadeur, refuse cependant que ces facteurs extérieurs minimisent les qualités et la valeur intrinsèque d’Hakimi. Il est perçu comme un symbole d’excellence africaine et arabe, dont la non-distinction au Ballon d’Or serait un signe d’une lecture encore fragmentée et partiale du football mondial.

Revendications pour une remise à plat des critères

Les appels se multiplient pour revoir la manière dont sont attribués les trophées individuels, afin d’élargir l’horizon au-delà des profils classiques d’attaquants européens. Le cas Hakimi illustre la nécessité d’intégrer une lecture plus juste, fondée sur la contribution réelle et objective plutôt que sur le poids symbolique ou médiatique.

La dimension politique du Ballon d’Or face aux tensions entre clubs et média

Au-delà des performances individuelles, la course au Ballon d’Or révèle les enjeux d’ambition, d’influence et de stratégie au sein du football professionnel. L’exemple du PSG est particulièrement parlant en 2025, où le club de la capitale a misé toute sa stratégie médiatique sur son attaquant star Ousmane Dembélé.

Cette approche a eu pour effet de marginaliser d’autres joueurs méritants tels que Hakimi, dont la communication officielle a parfois été mise de côté par la direction du club. Le résultat final reflète une sorte de bataille politique qui dépasse la simple performance sportive.

• Le rôle prépondérant de France Football : En tant qu’organisateur, le magazine est souvent critiqué pour ses critères jugés flous ou biaisés.
• Pressions des clubs : Le poids des grandes écuries dans la promotion de leurs joueurs peut influencer le vote des journalistes.
• Impact des médias et réseaux sociaux : La visibilité et la narration autour d’un joueur jouent un rôle crucial dans sa reconnaissance.

Cette double logique sportive et politique complique la prétendue objectivité du Ballon d’Or, alimentant les débats et les frustrations, notamment au sein de la communauté marocaine et africaine.

Les répercussions au Maroc et l’avenir des distinctions footballistiques pour Hakimi

La sixième place au Ballon d’Or a provoqué des réactions passionnées dans les médias et chez les supporters marocains, qui estiment que leur capitaine méritait une meilleure place. Pour nombre d’entre eux, cette reconnaissance partielle laisse un goût d’amertume, mais renforce aussi le respect et la fierté.

• Soutien massif des supporters : Malgré l’absence de trophée, Hakimi est célébré pour son engagement et son humilité.
• Interrogations sur le Ballon d’Or africain : Le Maroc redoute que le latéral soit également snobé lors des distinctions continentales, face à d’autres candidats comme Mohamed Salah.
• Pression pour une réforme des critères : La communauté footballistique marocaine réclame plus d’équité pour valoriser tous les postes.

Le cas Hakimi constitue donc un moment charnière pour le football marocain et africain, entre espoir, reconnaissance et revendication d’équité dans les trophées individuels.

Questions fréquentes sur la polémique autour d’Achraf Hakimi et le Ballon d’Or

• Pourquoi Achraf Hakimi n’a-t-il pas remporté le Ballon d’Or 2025 ?
  Sa sixième place est notamment liée à la forte compétition avec Dembélé et Yamal, mais aussi aux stratégies médiatiques du PSG et aux critères parfois biaisés de France Football.
• Le poste de latéral droit est-il un handicap pour la course au Ballon d’Or ?
  Oui, historiquement les défenseurs reçoivent moins de reconnaissance que les attaquants dans les distinctions majeures, ce qui a désavantagé Hakimi.
• Le Maroc considère-t-il ce classement comme une injustice ?
  Oui, la majorité des médias et supporters marocains estiment que Hakimi a été sous-évalué et victime d’un manque de reconnaissance.
• Comment Hakimi a-t-il réagi à la victoire de Dembélé ?
  Malgré la déception, il a félicité son coéquipier, affichant ainsi son professionnalisme et son esprit d’équipe.
• Le Ballon d’Or africain pourrait-il récompenser Hakimi ?
  Cela reste incertain car Mohamed Salah demeure un concurrent sérieux, alimentant les débats au sein du continent.